Bonne lecture !
Le travail pour moi, ça a commencé l'année de mes 18 ans. Pendant les vacances scolaires de mes études d'alors, j'ai fait des petites missions d'accueil dans des agences de la banque ou travaillent mes parents.
J'ai donc découvert ainsi le monde du travail, les patrons, les collègues, tout les efforts auxquels il faut consentir pour s'intégrer.
Et surtout, j'ai découvert le monde de ce que l'on appelle le « contact client ».
Mes études scientifiques de l'époque ne me destinait absolument pas à cet univers, pourtant j'ai indéniablement apprécié cet aspect. Rencontrer des gens, les aider, discuter avec eux quand les circonstances s'y prêtent, cela m'a beaucoup plu. Je partait le matin de bonne humeur, et même si l'univers de la banque ne m'a jamais attiré et que le travail en lui même était assez rudimentaire et peu varié, ce que je faisait me convenait.
Par la suite, ces mêmes emplois de vacances m'ont conduit dans quelques bureaux et administrations de la même banque, et le constat se renforçait, rester dans un bureau, où chacun travaille dans son coin, m'ennuyait profondément, quelques soient les tâches à accomplir.
Par la suite, ma vie privée s'est compliquée, j'ai du arrêter mes études, et si je continuait encore ces petits emplois à la banque, le reste de mon temps se partageait entre les missions d'intérim et des périodes d'inactivité, de « recherche d'emploi », comme on dit de façon politiquement correcte.
Pour le moi le chômage c'est aussi un aspect du monde du travail. Déjà parce qu'il concerne nombre de gens de nos jours, ensuite parce que, malheureusement, beaucoup de personnes commencent leur vie active de cette façon.
Ma recherche d'emploi est finalement la période la plus fatigante que j'ai traversée professionnellement. C'est une activité qui réclame du temps, de la disponibilité, de l'énergie, et qui pourtant laisse de trop longs moments désœuvré. C'est une épreuve psychologique, car en même temps que l'on ne trouve pas de travail, on ne trouve pas d'occupation, on ne trouve rien pour se sentir réussir, on ne cumule que des échecs qui pèsent lourd sur le moral.
Et bien sur, l'argent fait vite défaut, alors on se résout vite a accepter un peu n'importe quoi pour avoir de quoi subsister.
C'est dans cet esprit que, inscrit aux agences d'intérim de ma région, j'ai commencé à travailler dans des usines, industrielles ou agro-alimentaires. Ce sont je croit les plus mauvais souvenirs de ce que l'on pourrait appeler ma carrière. Des emplois que je trouvait totalement dénués d'intérêt, à la limite de l'abrutissant, sans rien qui puisse me plaire. Car en plus de ne pas avoir d'attirance particulière pour ce secteur, les intérimaires sont, a juste titre, cantonnés au tâches les plus rudimentaires et subalternes.
Le point culminant de cette période fut un emploi de deux semaine dans une grande usine. D'un coté entraient des centaines de poulets vivants, et de l'autre en sortait de la volaille découpée, conditionnée en barquette. Ce fut le pire emploi de ma vie, éreintant, horrible psychologiquement, contraire à toutes mes convictions. Une très mauvaise expérience.
Suite à ça, au gré de mes recherches, j'ai commencé un CDD, archiviste dans la fonction publique. Ce fut à l'inverse un de mes meilleurs souvenirs. Un travail d'équipe, varié, intéressant, ou l'on communiquait avec beaucoup des employés de l'établissement.
Et surtout, un emploi ou j'ai pu rencontrer des collègues formidables, avec lesquels j'ai découvert que l'on pouvait travailler dans une bonne ambiance, détendue, même amusante, tout en restant évidemment efficaces et professionnels. Que l'on pouvait, finalement, travailler, et en même temps s'éclater !
Cet emploi a, parmi d'autres choses, été la source de grands bouleversements dans ma vie. J'ai décidé par la suite de ne plus accepter n'importe quoi, et de chercher a faire quelque chose qui me plaisait vraiment.